à fleur de peau....

--> la suite...

Il est tard, je suis fatigué, je n’ai pas vu Kess depuis notre brève évasion, et elle me manque terriblement, j’ai envie de sentir sa chaleur, écouter ses rires d’enfants qui pourraient combler le vide de mon cœur ankylosé.
 Les derniers convives partent. Les musiciens rangent leurs instruments, les lampadaires s’étiolent un peu, puis s’éteignent totalement, laissant la lune éclairer cette grande terrasse maintenant vide.

Mais où est elle ? Elle devrait déjà être là. L’inquiétude m’envahit. Ce n’est pas normal. Je descend dans l’allée étroite et me dirige vers la véranda de cette étrange maison aux reflets changeants sûrement du au dernières lumières vacillantes. La vue sur la mer est magnifique, une mer calme, le doux bruissement des vagues remplissant mon cœur amer ; je m’arrête le temps d’une courte pause, songeur, admirant une des merveilles que nous offre la nature…

Des lèvres délicates et frivoles se déposent sur mon cou m’offrant un doux baiser tant désiré.

A quoi bon chercher, l’amour vous retrouve toujours.
Je me retourne et la regarde, elle m’embrasse, lascive dans mes bras, épuisée. J’aurais voulu se soir finir notre si agréable début de soirée, mais elle tombe de sommeil dans mes bras, sa tête contre mon épaule, les yeux fermées, d’une beauté indescriptible.
Je la prend tendrement contre moi, ses bras frêles entourant mon cou, sa tête blottie contre mon torse, elle est d’une légèreté sans pareille, si fine que je n’ose pas la serrer trop fort contre mon cœur au risque de la briser.

Je la dépose délicatement su le lit, elle s’est endormie. La soirée a du, une fois de plus, l’ennuyer mortellement, je sais qu’elle a horreur de se genre fête, qui plus ai une soirée travail.

Je la regarde étendue sur le lit, comme une enfant si frêle, je n’ose la toucher de peur de la réveiller, mais mon envie est impossible à contenir, je ne peux m’empêcher de caresser le grain de sa peau si doux, sa robe fendue à mi cuisse est froissée, j’ai du mal à détacher mon regard tendre, mais je me relève et commence à déboutonner ma chemise déchirée et raccommoder comme j’ai pu, enlève ma ceinture et mon pantalon. Je me retourne en entendant un petit rire étouffé, elle est réveillée, et me regarde de ses yeux bleutés, la couette remontée cachant son corps nue, car je ne sais comment la robe dont elle était vêtue est mystérieusement arrivée sur une chaise plus au loin…
Son fines courbes de son corps ne sont quand à elles pas cachées sous ce drap traître.

Elle me dévisage, prenant soin de me détailler, puis elle enfonce sa tête sous le drap et cesse tout mouvement, m’invitant ainsi à la suivre dans cette merveilleuse intimité qui est la sienne, sa chaleur, son corps…

Je ne peux pas m’empêcher de laisser mes doigts et mes lèvres parcourir ce corps aimé, mordillant son oreille, jouant avec ses cheveux éparses, caressant sa souple poitrine, laissant mes envies guider mes gestes. Sa langue prenant la mienne maintes fois sans se lasser de son emprise infernale, qu’elle semble détenir sur tout mon être. Ses mains expertes me donnant des frissons dans tout le corps, je n’en peux plus d’un désir incandescent, qui me brûle si je ne le satisfait pas à l’instant. Mais elle plus patiente et aussi plus cruelle, ne se lasse pas de ces éternels préliminaires, vrai source de plaisir pour elle.

Après maintes prières de mon corps tendu vers le sien elle s’adonne à mon désir et me laisse user d’elle à mon gré. La prenant, jusqu’à n’en plus pouvoir, laissant éclater enfin durant quelques secondes, une vague de sensations diverses exacerbées. Tout le plaisir du monde regroupé en un seul moment, où tout mon corps en accord parfait reçoit ce plaisir fugitif.

Ces gémissements s’éteignent brusquement après la montée du désir, la montée de plaisir envahissant nos deux corps unis.

Epuisés de cette longue soirée et de cette longue nuit, je m’endors après lui avoir susurré quelques tendres « je t’aime » à l’oreille…

Le jour perce à travers la fenêtre. Elle est près de moi, le drap ne couvrant que la partie basse de son corps, dévoilant sa poitrine, son buste parfait, son nombril tant de fois évoquer lors de nos nuits, et ce cou…refuges de mes baisers perdus, comment oublier la perfection de ses traits, ses yeux pétillants et sa frimousse à croquer…

Je me lève, et me vêt d’un jean trouvé au hasard de cette chambre bénie. Torse nu je me dirige dans la cuisine où je prépare un léger déjeuner à ma douce, avant d’aller travailler.

Sur la table de nuit, je laisse un petit mot rédigé avec empressement mais tendresse, accompagné d’un plateau où se trouve une tisane et un croissant, ainsi qu’un jus d’orange maison. Je regarde une dernière fois son petit minois adulé, et sors laissant la porte de la chambre entrebâillée, la fenêtre ouverte à moitié. Elle ne devrait pas tarder à se réveiller et je devrais subir le courroux de mon amante ce soir pour être partie sans un baiser…

Ecrit par cathy-, le Mercredi 19 Mai 2004, 14:12 dans la rubrique "écrits".

Repondre a cet article